Du 15 octobre au 5 novembre trois membres de l’association se rendent à Bombouaka, au Centre Saint Louis Orione, lieu que nous surnommons « le paradis des Cœurs oubliés ».
De jour en jour et en fonction des connections Internet ils partagerons avec vous photos et commentaires sur les moments forts de leurs journées.
Samedi 15 Octobre
Arrivée à l’aéroport de Lomé à 19h00, avec 30 minutes de retard pris au décollage.
A notre surprise l’aéroport est flambant neuf, inauguré il y a quelques mois seulement. Nos contacts, Pascaline et Kossivi nous y attendent et nous conduisent à notre lieu d’hébergement.
Comme convenu dans l’organisation et pour partir rapidement dans le nord ils nous remettent du change en FCFA, des cartes SIM rendant nos portables opérationnels et nos réservations d’autocar pour lundi.
La nuit est tombée il fait encore un bon 28°, nous prenons un repas en commun dans un restaurant libanais.
Dimanche 16 octobre
Matinée consacrée à la flânerie, nous nous baladons dans le quartier avoisinant notre lieu d’hébergement. Visitons quelques boutiques dont celle du boulanger qui prépare sa pate à pain.
L’après midi est consacrée à une réunion de travail avec les membres de RAP2S France (Réseau Afrique Partage Savoir Solidarité) 8 responsables d’associations et ONG du sud Togo intéressés par les logiciels libres tournant autour de Linux. Je remets au coordinateur Togo les CD d’installations de quelques versions d’Emmabuntüs difficilement téléchargeable vu le faible débit internet local. Ces structures ont dernièrement reçus 15 ordinateurs reconditionnés expédiés par le responsable RAP2S France dans le but commun de vulgariser les NTIC dans ce pays.
Un de ces membres passionnés d’informatique a déjà réalisé un dossier de formation « Emmabuntüs » que nous projetons de comparer et de fusionner avec le travail conséquent déjà réalisé par JUMP Lab’Orione au nord du pays. Le but étant de faciliter la création d’un réseau tendant à favoriser et vulgariser l’accès aux Technologies d’Information et de Communication en formant des jeunes à la bureautique à partir de systèmes d’exploitation et de logiciels libres et gratuits.
Lundi 17 octobre
Très tôt avant le lever du soleil nous nous présentons à E.TRA.B la compagnie de transport ou nos places sont réservées dans un car qui nous mènera à Bombouaka après 640 kilomètres sans climatiseur. La température dans le véhicule avoisine les 34° avec un pic prolongé à 39°. Mais notre soif de retrouvaille pour Marie-Paule et moi ou de découverte pour Isabelle l’emporte sur cet inconfort passager.
Ce mode de transport en position surélevée nous permet de découvrir les panoramas diversifiés du Togo changeant au grès des régions traversées. La région maritime, la région des plateaux, la région centrale, la région de Kara et pour finir la région des savanes que nous affectionnons.
Aux arrêts le véhicule est pris d’assaut par les vendeuses de fruits, de pain et grignotages divers.
Emprunté depuis plusieurs années ce parcours nous devient familier, ainsi nous traversons les villes de Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara, Mango et arrivons à 17h00 à Bombouaka ou Adam viendra nous récupérer en bordure de route avec le Toyota « bâchée » décidemment increvable voir indestructible au fil des ans.
A notre arrivée au centre Don Orione pour enfants et jeunes en situation d’handicap, nous sommes accueillis en chanson par tous les enfants réunis sous l’apatam du village « Padre Piot ». Un grand moment d’émotion.
Mardi 18 octobre
Traditionnellement, comme tous les ans, nous commençons le séjour par les salutations aux personnels du centre à travers la visite de ses différentes structures, le secrétariat, la rééducation, l’atelier d’orthopédie, l’atelier de menuiserie et de soudure puis le bloc opératoire dont les pièces annexes sont occupées par le laboratoire naissant. Le bloc n’étant utilisé qu’à deux reprises dans l’année par les missions chirurgicales humanitaires Espagnoles.
Nous visitons les deux chantiers en cours, un bâtiment postopératoire financé par l’ONG Espagnole « Chambbáa » destiné à la prise en charge des enfants opérés lors des missions chirurgicales et un autre bâtiment comprenant un futur laboratoire médical ainsi qu’un service de radiologie de contrôle financé par l’épiscopat Italien. L’après midi s’articule par une rencontre et un échange avec tous les personnels du centre après lequel Fernande, aide soignante sympathise avec isabelle infirmière en retraite et mettent sur pied un des objectifs premiers du voyage, un échange de pratiques de soins.
Ensuite nous visiterons le marché local, belle occasion pour Marie Paule et Isabelle pour s’adonner à une dégustation de tchapalo, bière artisanale locale obtenue par fermentation de mil ou de sorgo.
Mercredi 19 octobre
Journée consacrée au Rotary. En la présence des autorités administratives, militaires et religieuses, l’Evêque de Dapaong, Monseigneur Jacques ANYLUNDA, le secrétaire général du Préfet, le Lieutenant de compagnie de gendarmerie, le commandant de Police, le Colonel d’armée de terre et les chefs coutumiers des cantons concernés.
En début de matinée remise au Centre Saint Louis Orione d’un véhicule minibus 15 places offert en aboutissement d’un projet conjoint entre les clubs de Tandjouaré-Dapaong (club local), de Québec (Canada) et Burgos (Espagne).
L’association YovoTogo a participé à ce financement à hauteur d’un million de FCFA soit mille cinq cent euros environs. Depuis un moment le besoin d’un véhicule de transport scolaire se faisait cruellement sentir et j’avais eu à cœur de souffler ce projet à mon ami Yves Fecteau PDG du RC Québec (Canada). Ce geste a été très apprécié des enfants en situation de handicap qui fréquentent les écoles voisines.
Dans la foulée nous nous rendons à Bogou ou nous sommes attendus à la pédiatrie St Joseph pour la remise d’un ensemble de matériel médical destiné aux soins des nourrissons. Deux couveuses, deux tables de réanimations, cinq extracteurs d’oxygène un appareil de photothérapie et trois appareils d’extraction de mucosités ont été offert à cet établissement dirigé par des religieuses Italiennes.
Ce don conséquent finalise un second projet orchestré par les clubs canadiens de Québec, Mont-Joly, Sainte Foy, Québec Val Belair, Saint Nicolas chutes de la chaudière, Tandjouaré-Dapaong au Togo et la Fondation du Rotary International.
C’est deux cérémonies très émouvantes ont trouvées un prolongement avec un repas pris en commun offert et élaboré par les personnels de la pédiatrie.
Jeudi 20 octobre
Après une matinée à Dapaong pour Claude et Marie Paule, et au Centre Don Orione pour Isabelle avec la découverte du fonctionnement du laboratoire, voici arrivée la première présentation de notre action sur l’hygiène bucco-dentaire. L’information ayant été bien diffusée, les participants sont venus très nombreux.
L’action a consisté en une présentation de la mâchoire et des différentes dents, une information sur la carie et surtout la technique et la nécessité du brossage. Un grand merci à Martine Somoko qui a aidé Isabelle en assurant la traduction en Moba. La séance s’est terminée par une distribution de matériel, brosses et dentifrices. Merci aussi à l’école Saint Anne d’Apremont pour leur participation solidaire à travers leur belle collecte de dentifrice et brosse à dent effectuée dans ce but avant notre départ.
En fin de journée, toujours en compagnie de Martine Somoko nous avons rendu visite à Pascaline Douti Gouryama présidente de l’AFL – Tan (Association des Femmes Leaders de Tandjouaré) et Martine en tant que Rotarienne lui a remis le soutient bienfaiteur pour leur action de la part de quelques femmes sympathisantes amies du Rotary de La Roche sur Yon.
Vendredi 21 octobre
Dès 9 heures Marie Paule et Claude rejoignent la Chambre du Commerce et de l’industrie à Dapaong, y retrouvent Afo et Yobé qui en est le responsable. Ensemble ils chargent les 20 ordinateurs qui y étaient entreposés et font route vers le village de Nano afin de les installer dans la salle informatique du Lycée. L’établissement compte 1.700 élèves de la 6ème à la terminale. Le proviseur et le président des parents d’élèves nous font découvrir la salle réalisée et financée par les parents d’élèves du village et qui sera inaugurée lundi prochain en même temps que la remise conjointe et officielle des ordinateurs avec le Rotary de Tandjouaré-Dapaong. Ce sont des membres de ce club, principalement Yobé Koumbouni qui assurera la pérennité de ce projet avec les membres de son club Informatique JUMP Lab’Orione qui eux gérerons les formations des enseignants volontaires et la maintenance du matériel. Le proviseur nous précise que compte tenu des effectifs seuls les grandes classes auront accès à cette salle. Un grand nombre de ses élèves, même s’ils en connaissent l’existence, ne se sont jamais trouvé matériellement en présence d’un ordinateur.
De son coté Isabelle est restée au Centre ou elle se met régulièrement à disposition du personnel de soin. Fernande l’aide soignante a du être opéré est se trouve donc indisponible durant quelques jours.
A 15h00 nous avons rendez vous avec Innocent Lare, directeur de l’école primaire Notre Dame de la Paix à Bombouaka pour le second volet de notre action « information sur l’hygiène bucco-dentaire ».
Ces interventions se font avec l’aval des services de santé et d’éducations du pays et sous le regard bienveillant du Préfet de Tandjouaré qui connaît désormais YovoTogo et ses actions toujours dirigées vers les enfants et les jeunes de la région des savanes.
Encore une journée bien remplie sous une température qui aujourd’hui a dépassée la barre des 40 °
Samedi 22 octobre
C’est une journée spéciale pour nous puisque dès notre arrivée nous étions conviés à assister aux funérailles de la Mère du préfet de Tandjouaré, Madame Kolani Lamboni Thérèse âgée de 77 ans.
Une place de choix nous était réservée au second rang d’une tribune officielle comprenant tous les représentants administratifs, religieux et militaires de la région ainsi que du sud du pays voir même du Ghana voisin.
La cérémonie se déroule à Boré, un petit village situé sur le plateau de la montagne surplombant la région de Nano non loin des grottes de Nok (pour ceux qui nous ont déjà accompagnés) Cette année nous avons pu profiter d’une autonomie de véhicule et Claude s’expérimente depuis le début du séjour à la conduite Togolaise, là ou le clackson est essentiel. On s’interroge du coup sur l’obligation pour nous de posséder un permis international. Pour se rendre à Boré la piste est chaotique mais chemin faisant l’expérience forge la confiance et avec un peu de concentration nous évitons la majeure partie des trous.
Après la partie essentiellement religieuse, la fête car ici c’en est une, s’est poursuivie sans discontinuer par une suite de danses traditionnelles les plus rythmées et colorées les unes que les autres. Au bout d’un instant nous sentions l’Afrique couler dans nos veines. Quelque part nous remercions au passage cette dame, que nous ne connaissions d’ailleurs pas, de nous avoir fait un tel cadeau en quittant simplement cette terre au moment de notre séjour.
En fin de journée nous rejoignons Dapaong et retrouvons Yobé et Victor avec qui nous allons pouvoir bénéficier d’une connexion internet suffisante pour envoyer cette page. Le débit étant trop faible pour publier des photos sur le site.
Une très bonne nouvelle finira cette magnifique journée, nos 53 colis contenant les 102 ordinateurs, les 2.000 paires de lunettes et le m3 de cuir sont arrivés à Dapaong depuis le port de Lomé. Les équipements des salles informatiques des lycées de Bombouaka, Tandjouaré et Namoundjoga vont pouvoir démarrer en continuité des salles du centre St Louis Orione et du Lycée de Nano.
Dimanche 23 octobre
Dimanche nous restons au centre ou à proximité pour nous reposer car durant la semaine tous nos déplacements nous ont éprouvé sous la chaleur accablante.
Au matin nous nous rendons à la messe en l’église catholique de Bombouaka puisque qu’ici, dans un pays ou l’activité essentielle est l’agriculture et l’élevage de subsistance, la foi prédomine et permet d’affronter l’adversité. Nous assistons à une messe haute en couleur au rythme des chants, des tambours et autres percussions. C’est aussi l’occasion pour Claude d’inviter les dames magnifiquement vêtues pour le dimanche à se laisser prendre en photo. Depuis le début du séjour il n’aura eu que deux ou trois refus.
Ensuite c’est le moment de rejoindre la buvette face au centre et d’y retrouver About Nassiete (photo supérieure). Cette personne que nous retrouvons annuellement a été, étant jeune, aidé par Margueritte Oré qui a à l’époque (1975) avait participé activement pendant plus de 5 ans au démarrage du Centre pour enfant handicapés de Bombouaka. About est lourdement handicapé, malgré cela il cultive son champ et n’hésite pas à faire les deux kilomètres qui séparent son domicile du centre pour y rendre des services.
About, tu le sais, tu force mon respect !
Dans l’après midi nous avons répondu à l’invitation de Ferdinand technicien de l’atelier d’orthopédie qui souhaitais nous recevoir chez lui pour nous présenter sa famille et ses voisins. Encore un grand moment d’échange, de partage et de découverte de l’autre dont nous ne nous lassons pas.
Nos vas et viens sont ponctués de visites auprès des enfants présents pour y recevoir des soins ou y être suivi. Même si nos actions débordent désormais le cadre du centre Don Orione, il reste et restera notre objectif principal. Actuellement nombre d’enfants ayant été opéré par la dernière mission humanitaire chirurgicale Espagnole de l’ONG Oasis restent et reçoivent des soins postopératoires en plus des enfants en situation de handicap qui sont en pension au centre pour y suivre une scolarité de proximité souvent impossible dans les savanes du fait de leur incapacité à se déplacer de façon autonome.
Lundi 24 octobre
« Aidez nous à mieux vous servir » Cette phrase lancée par Arsène Tindame, membre du Rotary club local, aux proviseurs, aux enseignants, aux représentants des parents d’élèves, aux élèves et aux chefs traditionnels des villages et cantons de Bombouaka, Nano et Tandjouaré résonne comme la phrase clef qui marquera la poursuite de notre action en faveur de l’éducation de la jeunesse des savanes, dans les semaines, les mois et les années à venir.
Aujourd’hui nous prenons toute la mesure du résultat de nos efforts conjugués avec nos partenaires durant toute une année et depuis notre dernier voyage 2015. Rappelons que YovoTogo avait déjà fourni 45 ordinateurs l’an passé pour équiper des salles informatiques au centre Don Orione et au lycée de Nano qui ne disposait à l’époque d’aucune salle pour les accueillir. La volonté de YovoTogo est de travailler avec le Rotary Club de Tandjouaré qui a le potentiel d’effectuer le suivi et la maintenance de ces matériels grâce à son réseau relationnel et volontaire et de réaliser la formation initiale des enseignants qui eux même aurons à former les jeunes des classes terminales.
Nous avons donc visité la nouvelle salle informatique du lycée de Bombouaka (photo ci-dessus) d’un effectif de 1.400 élèves dont une trentaine seulement a déjà approché un ordinateur. Puis le Lycée de Nano (photo ci-dessous) qui a inauguré pour l’occasion une salle flambant neuve. Pour finir celle du Lycée de Tandjouaré ou nous avons ensuite partagé un repas en commun dans une ambiance amicale et chaleureuse.
Une cotisation spéciale modique est mise en place par les groupements de parents d’élève qui, soulignons le, ont bien comprit l’enjeu d’un tel projet pour le devenir de leurs enfant dont certains d’entre eux rejoindrons les années à venir les universités de Lomé ou de Kara ou l’inscription se fait déjà en ligne. Un proviseur précisant « Si quelqu’un vous offre une chemise neuve, vous ne pouvez pas lui demander de vous donner en plus le savon pour la laver ».
Chacune des salles sont équipées de 20 ordinateurs âgés de 5 ans environs reconditionnés et équipés d’un système d’exploitation libre et gratuit. Une base de données intégrée permet l’accès à une puissante documentation Wikipédia sans l’accès à internet.
Merci à Yobé (debout au centre) à ses amis tout comme lui passionnés d’informatique Joseph et Afo debout à sa droite et à Arsène qui ont coordonnés toute l’action pour que le jour « J » le poussin sorte de l’œuf.
Merci aux établissements scolaires en Vendée (des lycées de La Roche sur Yon, des écoles primaires de Saint Martin des Noyers, Saint Pierre du chemin, Apremont etc.) qui de près ou de loin ont participés par leurs actions au financement de cette action soit par des fournitures ou des bols de riz ou autres dons.
Merci à Patrick d’Emmabuntüs qui sans relâche améliore bénévolement et de façon désintéressé son système d’exploitation « Emmabuntüs » destiné à reconditionner d’anciens ordinateurs souvent destinés à la destruction. L’idée initiale est d’équiper les ordinateurs revendus par les centre Emmaüs mais très vite cela s’est révélé être une solution efficace pour aider les pays en voie de développement. Mais surtout merci pour la fourniture d’une cinquantaine d’ordinateurs et trentaine d’écrans supplémentaires fournis par Jack du centre Emmaüs Neuilly-Plaisance qui nous a permis de doubler notre objectif initial qui était de 50 ordinateurs. Cette photo d’une partie de la salle de Nano leur est dédiée personnellement.
Merci au Lycée Notre Dame du Roc pour la fourniture de 40 de ces Unités centrale, clavier et souris et de 67 autres déjà stockés pour la saison prochaine 2017. Merci au Lycée Jean De Lattre de Tassigny pour son bol de riz conséquent couvrant une bonne partie des frais de conditionnement et d’acheminement.
Un grand Merci aussi à GAIA (Groupement d’Actions et d’Initiatives pour l’Afrique) basé à Saint Barthelemy 56150 et à une dame responsable de cette organisation soucieuse d’anonymat qui, spontanément a accepté notre chargement de 5 m3 (102 ordinateurs) dans leur container à destination du Port de Lomé.
Pour finir cette magnifique journée nous avons tous, membres de YovoTogo, du Rotary, les Proviseurs, Présidents des parents d’élèves, chefs canton et de village partagé un repas dans une des salles de classes.
Pour finir Claude s’est vu offrir un boubou traditionnel ainsi qu’un nom Moba, « Konlan mong » choisi par le chef canton local et qui signifie « Kolani teint clair ». (Photo ci-dessous avec les chefs traditionnels).
Mardi 25 octobre
L’avant dernier volet de notre projet Informatique nous amène dans la préfecture voisine du Kpendjal ou nous séjournerons deux jours. Tout d’abord à Namoundjoga pour la remise des 20 ordinateurs qui vont être abrités dans la sixième salle de notre projet démarré en 2015.
Comme à l’accoutumé nous sommes accueillis et reçu comme des princes. La population présente nous est visiblement très reconnaissante pour ce coup de pouce donné à leur jeunesse.
Le préfet du Kpendjal, Monsieur Edmond Yowa, (membre du Rotary Club de Dapaong) s’est déplacé pour la circonstance et a présidé la cérémonie pour souligner notre action mené conjointement par YovoTogo et le club de Tandjouaré-Dapaong.
Au premier plan et à gauche sur la photo le petit groupe de personne s’adonnent au rituel de bienvenue. Ils déversent sur le sol et à l’intention des esprits des ancêtres, de l’eau, de la farine, de l’alcool et le sang d’un coq sacrifié pour la circonstance. Après quoi le chemin qui mène au lieu de réception est libéré et la population ainsi que les ancêtres nous reçoivent.
Comme dans chacun des lycées déjà visités le groupement de parents d’élève cotisera pour faire face aux frais d’électricité supplémentaire et l’entretien de la salle, la formation des enseignants et la maintenance sera réalisée par le club « JUMP Lab’Orione » de Dapaong qui sera dans les tous prochains jours la septième et dernière salle inaugurée pour cette année.
Parmi les danses et champs d’accueil une chanson que nous avions déjà entendu lors de séjours précédents également attire notre attention : « Bon Dana Tikoulyaali » qui signifie : « Le beau cadeau est à nous tous ». En effet il est profondément encré dans la culture de la région que les bienfaits sont partagés par tous et même notre présence chez un hôte souvent attire les voisins et amis qui spontanément partagent simplement la rencontre et l’échange du moment.
Quoi de plus réjouissant, quoi de plus stimulant, de plus encourageant à poursuivre ce projet que de voir tous ces jeunes dévorer les écrans du regard pour ainsi épancher leur soif d’apprendre. La banque de donnée Wikipédia présente dans les disques durs les informent sur la superficie, la situation, la population des villages dont ils tapent le nom … Comment ? Comment ? Comment ? S’étonnent-ils ! L’équipe JUMP Lab’Orione répondra à cela prochainement.
Fin de journée et mercredi 26 octobre
Dans la continuité et après avoir partagé un excellent repas pris en commun avec les responsables enseignants et communautaires dans une des classes de l’établissement nous rejoignons Nayéga un canton voisin répondre à l’invitation amicale du chef canton Thomas et son épouse Solange chez qui nous passerons la nuit.
Là encore nous seront accueillis seront les traditions et par le rituel du sacrifice du coq blanc, nous ferons donc notre deuxième victime de la journée. Une partie de la population nous est présenté, essentiellement les chefs des villages du canton, au rythme des louanges du griot.
Un bon moment de détente et une belle occasion encore de découvrir la culture, les réalités, A l’ occasion du repas du soir partagé avec le chef canton et l’adjudant de gendarmerie des environs des habitants restent sur la place devant le domicile pour boire le Tchapalo. La porte restant ouverte, certains rentrent dans la cour et s’assoient pour profiter de notre présence.
Laurent, un vieux (expression honorifique sur ce continent) de 95 ans, ancien couturier devenu aveugle s’approche et les enfants lui servent un repas. Il ne rentrera pas chez lui et passera la nuit dans une des cases de la soukala.
Tout est tellement différent ici que nous en oublions nos modes de fonctionnement occidentaux habituels, qui nous sommes ou plutôt qui nous pensons être. Le lâcher-prise nous invite à nous fondre dans ce relationnel et à prendre conscience du contraste, de la diversité de l’Humanité. De tels séjours sont enrichissants puisqu’ils nous rappellent que « la différence est un cadeau de l’Univers ».
Thomas nous fera visiter les structures éducatives et de santé et découvrir une initiative locale dont le démarrage par un groupement de femme d’une production de miel la livraison aujourd’hui même et l’installation de 50 ruches par un service social accès sur l’amélioration de la condition de la femme par la création d’AGR.
Isabelle poursuivra son action « information sur l’hygiène bucco-dentaire » avec l’aide d’un responsable santé local et de Solange institutrice à l’école primaire de Nayéga. Nous rappellerons que ces interventions se font avec l’aval des services de santé et d’éducations locaux.
Jeudi 27 octobre
Ce matin nous remettons au personnel de l’atelier d’orthopédie le m3 de cuir offert par un négocient Albi 81. Dans cette région d’Afrique le cuir est très cher, son achat nécessite des déplacements au Burkina Faso et altère le budget du centre. C’est la seconde année que Françoise, Laura et Alex de Villeneuve sur Lot récupère auprès de ce partenaire d’Albi ce don solidaire qui permet à l’atelier de produire sans limitation les chaussures orthopédiques et attèles des patients du centre.
Ensuite la journée sera consacrée à la visite de familles d’enfants accueillis au centre. Nous sommes accompagnés de Richard et Parfait sociologue et son stagiaire. Cette virée dans la brousse est aussi l’occasion de découvrir la beauté des paysages et le mode de vie de sa population. Nous redécouvrons à chaque séjour leurs cultures et leurs traditions. Dans chaque famille visité, que ce soit celle de Douti, Aïcha, Sadjo, Merveille ou Nadime nous sommes accueillis avec tant de respect et de bienveillance qu’on pourrait s’en trouver gêné. Mais cet accueil nous apporte autant de chaleur que le ciel. Une famille a été jusqu’à demander l’autorisation de ne pas envoyer leurs enfants à l’école pour nous recevoir. Isabelle et Marie-Paule s’exercerons sous l’œil très amusé de leurs hôtes au porté de bassine sur la tête. Mentionnons que seule la bassine de gauche est pleine d’eau … Il y a un début à tout.
Vendredi 28 octobre
Pour la troisième fois du séjour, Claude enlève sa casquette de président YovoTogo pour celle de membre (d’honneur) du Rotary-Club de Tandjouaré-Dapaong et du RC La Roche sur Yon 85. Le but de la matinée est de visiter les trois écoles primaires faisant l’objet d’un projet d’aide commun aux deux clubs, appuyé par la Fondation du Rotary International. Ces écoles jugées prioritaires nous sont été signalées par Kokou AFANGBEDJI, Inspecteur des enseignements préscolaire et primaire sur la préfecture de Tandjouaré qui aujourd’hui déléguera un de ses adjoints pour nous accompagner sur le terrain. L’accès à ces écoles est très difficile, la distance à parcourir à pied et la chaleur aurons raison de nous et l’école de Dogle sera enlevé du programme après que nous nous soyons rendu à celle de Nandoga B et celle de Kona. Un villageois nous prêtera même spontanément sa moto contre dédommagement pour gagner du temps et de la fatigue. Ici la solidarité n’est pas qu’un mot.
Nandoga B a été créée il y a deux ans seulement pour les enfants habitant de l’autre coté de la rivière (ici sur la photo), au plus bas actuellement mais très dangereuse à franchir en période de crue et de la route goudronnée très fréquentée par les Titans (Enormes semi-remorques très chargés). Après plusieurs décès et particulièrement le dernier d’une fillette il y a deux ans la communauté à décidé de créer une seconde école mais ses enseignants volontaires n’ont jamais bénéficié d’aucune aide.
L’une des écoles, pour pallier à l’urgence, utilise dans quelques clases des bancs-bureaux prêtés par un établissement voisin mais aucune des trois écoles n’est dotée de manuels scolaires aussi bien destinés aux élèves qu’aux enseignants.
Nous nous demandons ou les enseignants puisent leur énergie à s’entêter d’éduquer ces enfants dans de telles conditions. La seule chose que nous pouvons leur offrir pour aujourd’hui est de l’espoir et du respect. D’ici là les parents d’élèves examinent comment ils pourraient au moins couvrir de tôles les classes car ici ce sont les pluies qui détermine les périodes de vacances.
Au regard de ce que nous vivons chez nous dans notre système nous nous disons que nous ne sommes pas sur un autre continent mais peut être carrément sur une autre planète.
Qui d’autre que celui qui possède plus peux venir en aide à celui qui ne possède rien ?
Pour recharger nos batteries, Arsène et Yobé nous dirigent sur Nano pour une halte dans un maki afin d’y boire une bière bien fraiche et déguster quelques beignets de haricot et brochettes de bœuf.
Samedi 29 octobre
Aujourd’hui, inauguration du local de l »association JUMP Lab’Orione, le cœur stratégique du projet d’informatisation des jeunes des savanes. Yobé KOUMBOUNI (rotarien) en est le président fondateur qui, entourés d’adultes passionnés de nouvelles technologies organiserons à partir d’ici les formations qui irons jusque dans les salles que nous venons d’installer dans le Centre Don Orione et dans les 4 lycées des environs. Le noyau de l’association est constitué de professionnels de divers horizons, privés ou d’état qui bénévolement mettent leur temps libre à la disposition du développement de leur pays.
C’est donc la finalité du travail réalisé depuis deux ans par la collecte de 150 ordinateurs reconditionnés au total aujourd’hui dispatchés sur Dapaong, Bombouaka, Tandjouaré, Nano, Namoundjoga et Nayéga mais c’est surtout le départ d’un réseau d’initiation et de formation à la bureautique et de vulgarisation des nouvelles technologies d’information et de communication dans la région des Savanes du nord Togo.
Ce projet avance grâce au soutient actif et bienveillant du Rotary-Club de Tanjouaré-Dapaong et soulignons qu’une fois encore un membre du club voisin de Dapaong était présent à notre manifestation.
JUMP Lab’Orione est relié à internet. Aussi le Maire de Dapaong présent à cette occasion à pu interroger depuis un ordinateur non connecté la base Wikipédia intégrée, présente dans les 4 lycées, et y découvrir toutes les infos sur sa ville, les responsables du clergé dans la région, la colonisation et la deuxième guerre mondiale. Ainsi en attendant les liaisons internet futures les lycéens auront à disposition une banque de données leur facilitant l’ouverture sur le monde.
En début d’après midi nous avons pris en charge avec l’autorisation des sœurs du foyer du collège Mô-Fant de Dapaong Emelie et Marie-Jo deux jeunes filles parrainées par nous et des amis et ensemble nous nous sommes rendu au marché pour quelques courses et cadeaux et avons retrouvé dans un bar Pascaline qui habituellement vie en France et qui, étant en vacances au pays, nous avait accueillis à l’aéroport de Lomé.
Comme tous les ans nous avons visité la Sœur Maris Stella qui au travers de son association « Vivre dans l’Espérance » fait depuis 1998 un travail colossal avec aujourd’hui trente salariés prenant en charge les personnes vivantes avec le VIH/SIDA et, les orphelins et enfants rendu vulnérables dans cette région particulièrement touchée par le Virus.
Après avoir pris notre repas dans le centre d’hébergement de la Maison St Jean gérée par l’association nous avons raccompagné les fillettes avant une bonne nuit de repos bien mérité.
Dimanche 30 octobre
La Maison St Jean est lieu très reposant et accueillant tenue par Hortense et sa fille. Dès le réveil et après un petit déjeuner nous rejoignons l’hôpital pédiatrique géré par la fondation de Sœur Marie Stella. Nous avons rendez vous dès 8h pour un don de sang puis un membre du personnel nous fait visiter les différents services, beaucoup de bébés malades, atteints principalement de paludisme et de malnutrition. Une visite touchante qui force les questionnements au sujet de la pauvreté en Afrique et du fossé qui nous sépare d’eux ne serait-ce qu’en matière de santé. Mais cette visite nous permet également de réaliser la chance que nous avons de vivre où nous vivons et que nous bénéficions de soins médicaux de qualité. De quoi nous plaignons nous à longueur de temps ?
Isabelle fait le choix de se reposer un peu, la conjugaison du don de sang, de la chaleur, et l’accumulation de la fatigue se fait sentir et Matias l’assistant médical déjà rencontré l’an passé lui fait une perfusion réhydratante car la tension a chuté. Tout rentrera dans l’ordre deux heures après. Marie-Paule et Claude en profitent pour mettre la page voyage à jour grâce à la bonne connexion du Club JUMP Lab’Orione. Puis réservent les places de car pour le retour de mercredi vers le sud que nous ferons en compagnie de Hélène et Jean Luc DURANT d’Angers rencontrés ce matin. Ils nous invitent à une assemblée générale de France-Togo ce jeudi soir à Lomé. Nous y assisterons.
Dès 15h00 nous rejoignons l’internat « Maman Marguerite » ou nous sommes attendus par l’Association des Femmes Leaders de Tandjouaré (AFL-Tan). Ce groupement de femmes dont Pascaline est présidente et passé de 12 membres l’an passé à plus de 40 aujourd’hui. L’accueil et impressionnant de chaleur et de spontanéité. Marie Paule est membre bienfaitrice de l’association depuis un an et à entrainé dans cette voie plusieurs femmes de l’environnement du Rotary-Club de La Roche sur Yon.
Pascaline fait un rapport de leur avancée, soulignant ce qui a pu être fait grâce à ce soutient. Trois des femmes aidées témoignent de l’aide obtenue leur ayant permis de mettre en place une activité génératrice de revenue pour aider un enfant à poursuivre ses études ou faire une formation professionnelle. Des témoignages puissants que nous avons pris en vidéo bien évidemment.
Arsène Tindame et Martine Somoko du RC Tandjouaré-Dapaong sont présents et manifestent une fois de plus leur soutient à cette action sociale tournée vers le développement de la femme en particulier.
Pour l’occasion Marie-Paule s’est vu offrir à cette occasion le pagne officiel de l’association et nos avons partagé à l’Africaine un excellent repas réalisé et offert par les membres, arrosé de Tchapalo et ponctué de chants et de danses. Une ambiance qui nous manquera une fois rentré chez nous.
Lundi 31 octobre
La matinée est consacrée à la visite des familles de deux des fillettes parrainées par l’intermédiaire de l’association. Tout d’abord Nannipo une fillette que nous prenons plaisir à voir progresser, évoluer et s’épanouir. Elle est suivie par le centre mais vie avec sa mère (son papa s’est suicidé en 2015). Elle peut fréquenter l’école voisine et depuis peut grâce au geste de sa marraine elle fait le trajet à vélo. Ses résultats scolaires sont satisfaisants. La maman que nous trouvons très affaiblie souffre d’un abcès à la cheville qui ne guérit pas depuis 4 ans.
Ensuite nous nous dirigeons vers Djapak (traduction, sur la montagne) rendre visite aux parents de Lamisse, une fillette récemment accueillie par le centre et parrainée. Le chemin vers Kpekidjok est difficile mais il en vaut la peine car nous découvrons une famille très accueillante et charmante. Comme à l’accoutumé les échanges portent sur la situation de l’enfant vivant en situation de handicap, les autres enfants, les anciens présent chez le couple et la qualité des récoltes en cours, le maïs, le coton, l’arachide.
En chemin nous nous régalons pour une des dernières fois cette année de ce spectable époustouflant des savanes, plantés de baobabs, de capokier, de ronniers et de manguiers. et de la présence constante de tous ces enfants, soit sur le chmin des écoles soit au champs à aider aux cultures.
Au soir, nous partageons avec les adolescents du centre un repas préparé par eux avec les 4 coqs, les légumes et boissons que nous leur avons fournis. Un moment fort sympatique avec déjà une conotation d’au revoir et entrecoupé de pannes de courant.
Mardi 1er novembre
Nous passons cette dernière journée à Bombouaka au Centre et à ses environs proches. Visitons une fois encore les enfants du « petit Cottolengo » et prenons quelques dernières photos. Il y a un gout d’au revoir aussi bien de la part de tous les enfants et jeunes mais aussi des personnels qui témoignent de leur affection.
Au bar de l’autre coté de la route nous partageons avec Yobé, Madeleine, Raoult, Maxime, Odile etc.
Nous avons aussi la visite surprise du Chef de village de Pligou 1 qui souhaite nous rencontrer avant notre départ, c’est le papa de Martine mais aussi de Romain Somoko qui réside en France et que nous rencontrons régulièrement chez nous. Martin un jeune du foyer natif du même village l’accompagne.
Plus tard après une dernière visite au marché, nous partageons un dernier verre avec Joseph conducteur et homme d’entretien du centre. Demain matin nous partirons à Dapaong pour prendre à 6h00 le car en direction de Lomé.
Mercredi 2 novembre
Nous quittons Bombouaka vers 5h30, Richard nous conduit à la station E.Tra.B de Dapaong. Nous y retrouvons Hélène et Jean Luc Durant d’Angers rencontrés chez la Sœur Marie Stella. Le voyage sera l’occasion de faire plus ample connaissance et d’échanger sur nos actions réciproques. Ils nous convient à une réunion qu’ils animeront demain à l’hôtel Amys de Lomé.
Le voyage sera de douze heures, d’autant plus long qu’au niveau de Kara, le chauffeur et le mécanicien de bord auront à réparer une panne d’accélérateur en bordure de route puis durant de nombreux kilomètres un caprice de refroidissement moteur. Ne nous plaignons pas car il est fréquent que sur ces lignes il soit fait appel à un car de secours pour finir le trajet.
Arrivé à Lomé nous sommes accueillis par Kossivi et Jonas qui nous conduisent à notre lieu d’hébergement.
Jeudi 3 novembre
Ce sera une journée tourisme et visites amicales, le matin nous partons à la découverte de la région de Kpalimé très différentes encore avec sa végétation luxuriante.
Située à 120 km au nord de Lomé, la région de Kpalimé est l’endroit rêvé pour les amoureux de la nature et de randonnées qui souhaitent aller à la découverte de la faune et de la flore tropicale.
Les montagnes avoisinantes offrent un cadre exceptionnel où l’ont peut découvrir toute la richesse d’un environnement naturel de toute beauté: plantes tropicales, bois précieux (ébène, acajou, iroko), insectes et autres coléoptères, des nombreuses cascades naturelles de la région celle ou nous nous rendrons ne sera pas la plus facile d’accès et notre manque d’équipement nous fera rebrousser chemin.
Sur le retour nous visiterons un éleveur de canard et de lapin et un artiste peintre talentueux. Puis à 18h00 nous assisterons à la rencontre « France-Togo » à l’Hôtel Hamys. Il s’agira pour nous d’une rencontre intéressante ayant pour but de dynamiser une trentaine de jeunes (majoritairement de Dapaong) en fin de cursus universitaire à s’orienter vers la création d’entreprise. Ces jeunes au parcours difficile sont issus de l’association « vivre dans l’espérance » et sont pour nombre d’entre eux des orphelins du sida. Hélène qui agit ici depuis 35 ans est appelée par eux- mêmes leur deuxième Maman et Jean Luc son conjoint, lui-même entrepreneur, les guident et les soutiennent sur cette voie.
L’objectif premier de France-Togo étant de créer un réseau avec les associations existantes nous envisageons très certainement d’y adhérer ayant pour expérience que l’union fait la force.
Vendredi 4 novembre
Dernière journée du séjour, le matin nous choisissons l’option de faire nos bagages et les enregistrer sur notre vol de la nuit. A 10h30 grâce à Jonas ils sont dans la soute de l’avion et nous sommes ainsi libres de nos gestes jusqu’à l’embarquement planifié à 22h30.
A midi nous rencontrons Vicky Bila, chanteuse africaine d’origine togolaise qui désire mettre sa voix au bénéfice de nos actions au nord du Pays.
Vicky bila est née à Lomé un jour de décembre 1962 d’un père officier formé à l’école militaire de Saint Cyr en France et d’une mère sage femme. Tout présageait que Vicky Bila allait embrasser la carrière d’artiste plus tard. Très jeune elle accompagnait sa grand-mère aux répétitions du groupe folklorique du quartier et commença à chanter dans la chorale Saint Paul.
Vicky Bila affirme son originalité en fusionnant le jazz et les rythmes puisés à la source des chansons ethniques africaines. Le swing et la douceur de ses mélodies, les paroles, la pureté de sa voix illustrent en elle toute la beauté de la musique africaine. Vicky Bila est une artiste humaniste et engagée. Elle vit en Suisse, d’où elle préside la fondation « joyforpeace » qu’elle a créée pour promouvoir la paix au travers de la musique et par des projets de développement durable. Dans la lignée des plus grandes, un charisme, une référence, une grande voix qui sublime et fait rêver.
Elle est actuellement en tournée avec l’Unicef en Afrique de l’Ouest, elle milite, informe et sensibilise les populations sur l’excision et l’infibulation. Une pratique encore trop répandue ici et qu’elle combat.
Aujourd’hui elle a interrompu une tournée au Bénin voisin pour nous rencontrer à l’occasion d’un déjeuner au cours duquel nous réunissons les renseignements nécessaires pour la mise sur pied d’un concert humanitaire au profit de l’éducation de la jeunesse du nord Togo à programmer entre avril et mi-mai 2017
L’après midi nous flanerons sur la Plage, jusqu’au soir, attendant l’horaire du décollage.
Mission accomplie, le planning (peut être un peu remplie) est réalisé. L’informatisation de la région des Savanes continue mais un peu de repos s’impose.
Aller vers l’autre pour se trouver soit-même