Un don conséquent de matériel éducatif…

Après quarante ans d’enseignement en tant qu’institutrice Chantal et Elisabeth, deux sœurs jumelles, ont accumulé quantité de matériel pédagogique et éducatif qu’elles ont acheté, glané ça et là et pour la plupart confectionné elles-mêmes au fil des années.

Photo ci-contre : une petite partie du don

A l’aube de la retraite et achevant leur dernière année d’exercice les deux maitresses ont décidé que cette mine d’or accumulée durant toute une vie passée au service de l’enfance irait aider des enseignants moins fortunés à transmettre les apprentissages fondamentaux à des enfants Togolais de la région des savanes, la moins développée du Togo. Comme le voyageur qui sait qu’il va bientôt partir et qui s’apprête à couper les liens, à passer le relais, elles offrent une seconde vie à ces matériels comme le signe d’une continuité à leur engagement professionnel ?

Marie-Paule qui travaille avec Chantal et Elisabeth a donc réceptionné ce lot qui va s’ajouter à celui du même genre donné par Anne-Marie membre de l’association, également institutrice à la retraite. Le tout sera acheminé prochainement au Togo puis judicieusement dispatché entre le service d’Orthophonie du centre Don Orione, la pédiatrie de Bogou et l’école de Bombouaka ou exerce en tant que maitresse Pascaline la présidente de l’Association des Femmes Leaders de Tandjouaré que YovoTogo soutien également.

Landry, qu’est-ce que le métier d’orthophoniste ?

Orthophoniste est un métier qui consiste à évaluer les difficultés de communication d’un enfant, qu’il soit tout petit, enfant, adolescent dans le cas du Centre Don Orione ou Landry exerce mais ce peut-être des adultes, ainsi que des patients bien plus âgés, puisque la communication est aussi un problème après des traumatismes crâniens ou même des maladies neurodégénératives.

On commence par effectuer un bilan pour connaître les difficultés du patient quel que soit son âge, ensuite on se donne des objectifs de rééducation en fonction de ces difficultés. Le jeu est un vecteur très important pour l’apprentissage et d’ailleurs le seul vecteur d’apprentissage pour les tout-petits. Et on se rend compte que de toute façon, à tout âge, le jeu permet de travailler une fonction, un manque quel qu’il soit. On arrive toujours à trouver un support de jeu pour faire avancer le patient.

L’intérêt le plus flagrant, c’est déjà la motivation de l’enfant. Parce qu’il adhère forcément. Ensuite, il ne perçoit pas l’échec de la même façon. Puisque dans le jeu, on a le droit de recommencer, on a le droit de perdre et passer la main. Ce que lui ne va pas trouver par le jeu, c’est moi qui joue avec lui qui vais lui faire entrevoir. Donc, il va toujours progresser. Et par ailleurs ce qui est très intéressant, c’est qu’au lieu de sentir la répétition comme un travail, par exemple dans le Memory, quand il faut répéter, répéter, répéter toujours les mots, dans le jeu, ça passe complètement inaperçu.